13 octobre 1934. Cour d’assises de Paris.
Une jeune fille se tient dans le box des accusés.
Vêtue de noir de pied en cap, elle s’appelle Violette Nozière.
À 19 ans, elle est jugée pour le meurtre de son père et la tentative d’assassinat de sa mère.
Elle est la seule femme au milieu d’un parterre d’hommes.
Après une heure de délibération, le verdict tombe.
Violette Nozière est condamnée à mort pour parricide.
Interrogée par la police sur son geste, elle avait accusé son père d’inceste.
Tabou de tout temps, il l’est encore plus en ce début du XXe siècle.
Malgré les déclarations de la jeune femme, les jurés ne retiennent aucune circonstance atténuante.
« Vous me dégoutez tous ! », hurle-t-elle avant de s’évanouir.
Par un concours d’événements stupéfiant, Violette Nozière a échappé au destin funeste auquel la justice patriarcale l’avait condamnée à l’automne 1934.
Retour sur une affaire qui a défrayé la chronique et ébranlé la société.
Texte : Manon Gauthier Faure
Voix : Charlotte Daniel