Il suffit d'un livre sur Jean Jacques Goldman, publié en août, pour que le boss de la chanson française revienne en Une. Mais pourquoi JJG, absent depuis 20 ans, est-il encore la personnalité préférée des français ?1965 Londres. La soirée débute dans un des très nombreux pubs de la capitale. Rien de mieux qu’une bonne pinte de bière après une rude journée de boulot ! Les vapeurs d'alcool se mêlent à la fumée des cigarettes, les conversations et les éclats de rire fusent de tous les côtés. L’atmosphère est conviviale à souhait. Dans ce joyeux maelström, les générations se mélangent sans distinction. Familles, collègues de travail, jeunes étudiants... Chacun s’y sent comme chez lui ou presque. Perdu dans la cohue un gamin de 13 /14 ans jette des regards apeurés. Ses cheveux coupés courts, ses habits de petits garçons… Il jure un peu dans ce cadre décontracté. Quelques habitués le reconnaissent : un petit frenchie envoyé à Londres pour un voyage linguistique. Sa famille d’accueil l’amène ici tous les soirs. L’adolescent se réfugie près du juke box. Il l’examine avec attention… Jimi Hendrix? Il ne connaît pas… Il met en marche l’appareil et les premières notes retentissent. Les yeux de l’ado s’arrondissent sous l’effet de la surprise. Comme si l’air se chargeait d'électricité... Il repasse le morceau. Une… deux… trois.. Jusqu’à vingt fois.C’est une révélation. Qu’une musique puisse à ce point vous remuer les entrailles, voilà qui est nouveau ! Ce gosse introverti qui découvre le rock n’ roll s’appelle Jean Jacques Goldman.