Ils sont morts, quelques secondes ou quelques minutes, et ils sont revenus. Ils vivent une expérience de « mort imminente ». Et ils ont vu quoi ?

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Je n’ai plus peur de la mort. 

Depuis… que je suis mort…

C’était il y a six mois. L’accident de vélo. La voiture sur la gauche. Aucun souvenir de l’impact. 

D’un coup je suis ailleurs. Hors de mon corps. Je flotte à plusieurs mètres du sol. Au-dessus du camion du Samu et des passants qui se sont arrêtés. 

Je vois mon corps physique sur une civière. Mes yeux sont fermés. 

Et pourtant, je n’ai pas perdu la vue. Bien au contraire, tout est d’une extrême précision. Je suis toujours moi-même et je n’ai pas besoin de mon corps pour me sentir vivant. Je ne ressens aucune douleur. Jamais je ne me suis senti aussi bien.

Oui je sais, c’est difficile à croire quand on ne l’a pas vécu. Avant l’accident, j’étais comme vous. 

C’est comme si j’étais passé dans une autre dimension. Toutes les images de ma vie défilent, en simultané. Oui … tout ce que je vous raconte arrive en même temps, c’est le plus difficile à expliquer avec des mots. 

Une obscurité profonde et paisible m’envahit, m’éloigne de l’agitation du sol. Je ressens une profonde bienveillance, un calme qui m’envahit complètement. J’aperçois une lumière scintillante, infinie. Son énergie m’attire, je veux aller vers elle mais une force contraire m’en empêche. Une force et…des voix ! Des voix qui me disent : . « On est en train de le perdre ! Restez avec nous, Monsieur ! Restez avec nous ! ». 

Je suis aspiré par mon corps physique. J’ai l’impression qu’on m’enferme dans une camisole. 

Je respire, je suis en vie. Et j’ai très mal. 

Mon cœur s’est arrêté pendant 4 minutes. 

4 minutes de mort clinique mais 4 minutes de bonheur.

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Texte : Marine Guez Vernin

Voix : Michel Elias

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