“I love you”
Les seuls mots sortis de sa bouche en anglais. Trois mots balbutiés à l' immense chanteuse Diana Krall.
Nous sommes en 2001. Plus précisément le premier décembre. C’est le froid et le gris sur la capitale. A l’Olympia, Gad Elmaleh vient saluer cette artiste de jazz. Le spectacle fait l’objet d’une captation. Heureux de l’avoir entendue et applaudie, il la rejoint dans les coulisses pour la féliciter. Les airs de « Fly me to the moon » planent encore dans l’air. Il bafouille ses trois mots et repart consterné, ne sachant comment elle a compris ses mots. En sortant sur le trottoir, Il s’auto-qualifie de bledard. Se sent nul. Sait-elle combien le jazz et la musique sont essentiels dans sa vie ?
Rencontre ratée avec l’artiste mais qui n’entache en rien sa passion du jazz. C’était son premier rêve. Son rêve d’enfant. Devenir un grand pianiste de jazz. Il écoute en boucle ce live de Diana Krall et tente sans relâche de reproduire sa façon de jouer. Il évoque sa maladresse et son I love you dans une interview. On sent que même des années plus tard ces sentiments de désarroi et d’avoir été incapable de trouver les bons mots, le marquent encore.
Texte : Réjane Lacoste
Voix : Marie Zidi
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