Alors que la pandémie a d’abord été regardée en Europe comme une affaire italienne, quels effets ce regard condescendant ou apitoyé a-t-il eu sur le national-populisme dans la péninsule ? Correspondant à Paris de l’Agence de presse ANSA et du quotidien La Stampa, Paolo Levi revient sur les premières semaines de l’apparition de la Covid-19 et sur le moment où beaucoup de commentateurs français semblaient croire que ce virus arrêterait sa progression à Vintimille. Il évoque les comportements inattendus de ses compatriotes, qui se sont surpris eux-mêmes à accepter des disciplines contraignantes. Il décrit la manière dont, au sud de Rome, dans le Mezzogiorno facilement décrié, la pratique des gestes barrières et autres précautions a permis de compenser la faiblesse des structures sanitaires et l’insuffisance d’équipement hospitalier. Il espère que ces trois mois sans touristes amèneront une autre politique du patrimoine et d’accueil.